Un employé glisse sur une plaque d’huile, chute, et se tord la cheville. Résultat : arrêt de travail, frais médicaux et responsabilités engagées.
Le coût direct d’une négligence en matière de sécurité, pour couter cher à l’entreprise, voir jusqu'à créer une rupture de confiance au sein des équipes. Face à ces risques, bien choisir vos chaussures de sécurité n’est pas une option : c’est une obligation professionnelle !
Lorsque vous maîtrisez les normes et certifications des chaussures de sécurité, vous protégez vos collaborateurs, renforcez votre responsabilité civile, et prévenez les risques d’accidents évitables. Les équipes de Beaurain Distribution vous proposent un guide complet pour découvrir et identifier les bonnes normes, comprendre vos obligations, et choisir en fonction de votre environnement de travail.
Chaussures de sécurité : les principales normes et catégories européennes
Les normes européennes encadrent rigoureusement la conception et la fabrication des équipements de protection individuelles (EPI). Les chaussures et baskets de sécurité sont évidemment soumises à cette classification pour garantir une protection optimale. Chaque type de chaussures, qu’elle soit destinée à un usage industriel ou logistique, doit répondre à ces critères spécifiques
Normes EN ISO 20345 vs EN ISO 20346/47 : quelles différences ?
Les normes européennes répartissent les chaussures professionnelles en trois grandes catégories selon leur niveau de protection et leur usage :
EN ISO 20345 (chaussures de sécurité) : la norme la plus exigeante, destinée aux environnements à risques importants. Elle impose un embout capable de résister à un choc de 200 J (soit l’équivalent d’un objet de 20 kg chutant d’un mètre) et à une pression de 15 kN. Toutes les paires certifiées EN ISO 20345 doivent également satisfaire à des exigences de semelle, de tige et d’absorption d’énergie, en plus des options complémentaires (antistatique, hydrofuge, etc.).
EN ISO 20346 (chaussures de protection) : similaires aux chaussures sécuritaires, ces modèles intègrent un embout, mais plus léger : ils ne doivent résister qu’à 100 J d’impact et 10 kN de compression. Ils conviennent dans des milieux à risques mécaniques modérés, où la protection existe sans viser un usage lourd ou extrême.
EN ISO 20347 (chaussures de travail) : cette norme concerne des chaussures professionnelles sans embout. Elles ne sont pas conçues pour résister aux impacts ou écrasements, mais elles répondent à des critères de confort, matériaux, antidérapantes et parfois de résistance à l’eau ou à la perforation. Typiquement adaptées aux environnements secs, cuisines, ou milieux logistiques non exposés aux chutes d’objets.
Catégories SB, S1 à S7 : décryptage
Les catégories définissent le niveau de protection adapté à chaque situation.
SB représente les exigences de base. Dès qu’on ajoute des exigences, on passe aux S1, S1P, S2, S3… Chaque déclinaison ajoute des fonctionnalités spécifiques :
- antistatique (A),
- absorption d’énergie (E),
- résistance à l’eau (WRU/WPA),
- protection contre la perforation (P, PS, PL) ou crampons.
Les bottes S4 à S7, montantes et étanches, sont conçues pour les environnements humides ou agressifs, avec membranes spécialisées pour garantir étanchéité et confort.
Comment repérer si une chaussure est conforme ?
Le marquage d’une chaussure de sécurité est une garantie de performance, de qualité et de conformité. Les chaussures qui répondent aux normes européennes affichent leurs caractéristiques sur leur étiquette ou leur semelle.
Ces indications permettent de faire un choix éclairé, tout en étant en conformité avec les exigences légales.
Les marquages obligatoires et additionnels
Sur l’étiquette, les références normées doivent apparaître lisiblement :
- CE, EC-type + référence à la norme (par exemple EN ISO 20345).
Les options additionnelles et les additifs sont également spécifiés :
- FO : résistance hydrocarbures,
- HI : isolation thermique,
- CI : isolation froide,
- CR : résistance coupure.
Interpréter les symboles techniques
PS ou PL indiquent le type de protection contre la perforation (PS pour plaque métallique, PL pour textile/composite).
Un marquage SR garantit une semelle antidérapante testée sur sol céramique avec glycérine.
Si aucune mention ne figure, c’est que seul le test de base (SRA) a été validé.
Ne pas négliger les documents de fabricants
Rarement utilisés, les documents techniques des fabricants de chaussures de sécurité sont tout riches d'informations.
Les notices d’utilisation pour entretien, déclarations de conformité CE, certificats du laboratoire d’essai, traçabilité, etc. Ce sont des preuves essentielles en cas de contrôle ou d’incident.
Sécurité au travail : obligations légales et impacts en entreprise
La sécurité au travail n’est pas une option, mais un impératif légal et moral pour toute entreprise. En équipant correctement vos équipes, vous réduisez non seulement le risque d’accidents, mais vous protégez aussi votre activité contre des sanctions et des interruptions coûteuses.
En adoptant les bons réflexes, vous pouvez transformer ces obligations en opportunités d’optimisation et de renforcement de la cohésion d’équipe.
Les responsabilités des fabricants
Les fabricants doivent faire certifier leurs produits par un laboratoire agréé, effectuer les tests, apposer les marquages et contrôler la qualité. Mettre sur le marché des EPI sans respect de la directive PPE engage leur responsabilité civile et pénale. Ce respect rigoureux garantit aux professionnels que chaque paire de chaussures distribuée est conforme et efficace.
Les responsabilités des employeurs
L'employeur doit :
- évaluer les risques,
- choisir les EPI adaptés,
- les fournir gratuitement,
- former les salariés à leur usage,
- vérifier régulièrement leur état.
Les conséquences sur la sécurité et les coûts
Les accidents du pied (entorses, fractures, contusions, etc.) représentent la deuxième cause d’accidents avec arrêt, et génèrent des frais.
Investir dans des chaussures certifiées S3 ou S5, adaptées à votre activité, rapporte très vite plus en prévention qu’en coûts liés aux arrêts de travail, aux remplacements ou aux contentieux.
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Les normes évoluent : ce qu'il faut savoir pour 2025
Les évolutions des normes en matière de chaussures de sécurité reflètent une volonté d'adaptation aux réalités du terrain et aux avancées technologiques.
2022 : Evolutions de la norme 20345
En mars 2022, la norme est mise à jour en EN ISO 20345 :2022 et harmonisée en Europe en mai 2023.
- Les intégrations majeures : tests SR (antidérapant sur sol céramique + glycérine) deviennent facultatifs, mais visibles.
- Nouvelle distinction PS/PL sur la perforation.
- Disparition de FO comme critère obligatoire.
- Apparition de LG pour talon décroché et SC sur-embout résistant.
L’ancienne norme reste valide jusqu’à fin novembre 2029, afin d’assurer une bascule et une transition progressive pour les entreprises et distributeurs.
Choisir ses chaussures en fonction du métier
Pour choisir ses chaussures de sécurité pour chaque métier, identifiez l’environnement de travail.
- Une industrie légère tirera profit de chaussures de sécurité S1/S1P combinant embout, antistatique et absorption.
- En extérieur ou logistique, les modèles S2/S3 sont recommandés pour leur étanchéité et protection contre la perforation.
- En agroalimentaire, BTP ou secteur industriel, les bottes S4 à S7 sont indispensables pour leur résistance à l’eau.
Choisir les bonnes chaussures de sécurité, c’est protéger vos équipes, respecter les obligations légales, et optimiser votre investissement.
Chez Beaurain Distribution, notre expertise technique nous permet de vous proposer des gammes adaptées à chaque usage, pour chaque problématique. Nous sommes à vos côtés pour anticiper les risques et vous apporter des conseils techniques pour chaque situation professionnelle.
